Arthur Johnson
Messages : 59 Date de naissance : 21/02/1991 Date d'inscription : 02/01/2010 Age : 33 Année d'étude : 3e année Spécialité : Jevaisvoir. Pseudonyme : Charlotte²
The show must go on ! Désir actuel: Si tu savais (a). Côte de popularité: (50/50) Liens:
| Sujet: Lundi matin ou le retour difficile (R). Mar 5 Jan - 20:12 | |
| Le retour du week end était toujours un moment difficile à passer pour Arthur, non pas parce qu’il était fatigué, ou déprimé de reprendre les cours, mais simplement parce qu’il n’était pas réellement en état, ni de se lever, ni de faire fonctionner son cerveau qui était sur pause depuis le vendredi. Ce lundi matin là non plus, Arthur n’était pas d’humeur à aller en cours, sauf que lundi là, il devait sa mauvaise humeur à un week end absolument insupportable qu’il avait eu la chance de passer en compagnie de sa famille. Il aimait sa famille, soyons clairs, mais il y avait des limites. Son problème résidait en réalité dans le fait que son cousin Josh, qu’il connaissait depuis toujours, avait eu la bonne idée de ramener sa copine à la réunion familiale, et que, par la même, il avait eu droit à une série de questions qui l’enchantaient toujours, du style « Quand est-ce que tu nous ramènes une fille à la maison, Arthy ? »
Il répondait inlassablement, avec le même sourire charmant, qu’il n’en savait rien, mais tout ce rituel pitoyable commençait à l’agacer sérieusement. Etait-il difficile de comprendre qu’un jeune homme comme lui veuille profiter de la vie ? Bien que ça ne soit pas réellement la raison de sa cure de célibat prolongée. Mais ça, Arthur ne l’aurait avoué pour rien au monde. Il avait déjà ramené une fille chez lui, l’avait déjà présentée à quelques personnes de sa famille. Conclusion de l’expérience : il n’était pas près de le refaire. Ce lundi matin là, donc, Arthur était d’une humeur de chien. Il venait d’avoir son premier cours, un enfer tant en longueur qu’en substance, et ne pensait qu’à une chose, se sauver dehors pour s’aérer l’esprit – et se remplir les poumons de nicotine. Il passa devant la machine à café pour faire le plein de caféine, et une fois son café serré dans la main, se précipita dehors.
Il y avait, au fond du parc de Waterly, un banc un peu vieillot sur lequel personne ne venait s’asseoir. Il aimait aller là-bas, quand il était de mauvais poil comme aujourd’hui, pour décompresser un peu : au moins, personne ne venait l’y embêter, et puis, rares étaient les personnes qui savaient où le trouve quand il était là. C’était la paix royale assurer – chose non négligeable quand vous êtes dans une école comme la Waverly Academy.
Il se dirigeait donc vers son banc quand il comprit, tout en sortant sa clope pour l’allumer, que quelqu’un était déjà assis dessus. Il continua à avancer, se disant qu’il ne se gênerait pas pour envoyer cette personne ailleurs. Mais lorsqu’il arriva à hauteur suffisante – relativement près du banc, il se rendit compte qu’en aucun cas il ne pourrait la faire bouger. Assise, se trouvait Charlotte, fidèle à elle-même, et telle qu’il la connaissait depuis longtemps maintenant. Il fronça les sourcils, et s’apprêta à faire demi-tour – mais elle leva les yeux à ce moment là. Or de question de faire le lâche, il continua donc d’avancer droit vers le banc, et s’assit sans lui adresser un seul regard. « Je t’en supplie, Neuville, n’ouvre pas la bouche. » Un sujet de mécontentement à la fois, se dit-il, pas la peine en plus de devoir supporter un drame ou une dispute supplémentaire. Il tira au maximum sur sa cigarette pour ne pas avoir à parler plus, et fixa son café d’un air désuet en tentant de rester calme.
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