Alors tu es donc là! [R. Theresa]

- OH MON DIEU. OH MON DIEU. Te voilà enfin! Ben alors Soeur Thérèse, t'étais passée où ? Je te cherche depuis ce matin, je n'ai pas arrêté. Tu sais, je me suis levée, bon je n'ai pas petit-déjeuner car je n'avais pas faim et puis je tente de modérer un peu le chocolat, il me colle des boutons. Et j'ai pris ma douche, d'ailleurs j'ai utilisé un gel douche qui sentait le chocolat et du coup, il m'a donné envie de chocolat! Donc, je me suis autorisée à une tout minuscule carré de chocolat aux noisettes. Les noisettes ne me donnent pas de boutons au moins. Bref, puis je me suis habillée. D'ailleurs tu as vue? C'est un nouveau jean, de la marque Chloé, de la nouvelle collection, tu ne trouve pas qu'il me fait un cul d'enfer? Elle se tourna pour montrer son postérieur à sa soeur et se claqua la fesse gauche, puis elle fit un tour sur elle même pour se montrer un peu plus. On fera croire aux parents qu'il a coûté que quelques dollars dans une braderie. Enfiiiiin bref. Une fois que je suis arrivée dans l'académie, je t'ai cherchée dans le hall, les couloirs, les casiers et même les toilettes mais je ne t'ai pas trouvée. J'aurais été capable de te chercher dans toutes les salles, si ce n'était pas l'heure d'aller en cours. En plus, la première heure a été épouvantable, je me suis ennuyée donc j'ai surfé un peu sur facebook avec mon portable, j'ai envoyé quelques sms à nos amis du Texas. Enfin, à mes amis. Et j'ai feuilleté quelques magazines. J'ai repéré une magnifique robe dans Vogue, assez chère, mais j'en ai besoin et vue que c'est un besoin carrément URGENT, ben, je la paierais avec notre carte de crédit de secours. Tu ne diras rien à maman, hein? Sinon je trouverais bien un truc à lui dire sur toi... Comme le petit décolleté que tu portes aujourd'hui et qui dit "Je suis soeur Therese, n'hésite pas à réaliser tous tes fantasmes avec moi!". Bon, je continue. La deuxième heure est passée rapidement puisque je m'imaginais dans cette robe Pucci avec des coiffures différentes à chaque fois. Je t'ai cherchée à la pause de dix minutes mais tu n'étais toujours pas là! Tu as séché ou quoi? Tu sais tu peux me l'avouer, je suis ta soeur, et je comprendrais car moi même je serais bien restée dans mon lit mais... J'avais trop envie de te voir! Ça me manque, autrefois j'avais deux pas à faire pour arriver dans ta chambre et maintenant... Ben tiens d'ailleurs, je ne sais même pas où elle est, tu ne m'as toujours pas dis le numéro. Alors, c'est quel numéro? Au pire je demanderais à l'administration... Et je viendrais te faire une surprise! Tiens, ce soir! Qu'en dis-tu? Quoique, ce n'est plus vraiment une surprise puisque je te l'ai dis... Elle tira une moue triste le temps d'une seconde, et retrouva son air joyeux de toujours. Il y a qu'à la cafet' que je ne t'ai pas cherchée, tu comprends, je mangeais avec mes copines pompom girls et je ne voulais pas que tu me tape la honte en essayant de les convaincre de rester vierge jusqu'au mariage. Sans vouloir te vexer. Et puis remarque, ça aurait été dur, la plupart sont assez salopes et le mot "virginité" ne fait plus partie de leur vocabulaire. Et puis voilà, j'ai eu l'idée de revenir te chercher au casier avant les cours de l'après-midi. Ben oui, il fallait bien que tu y passe pour tes affaires. Dis donc tu es malade aujourd'hui ? Car ça fait dix minutes que je suis là et tu n'as toujours pas décroché un mot... Oh je ne te dérangeais pas dans une prière j'espère? Enfin, je ne pense pas, on ne prie pas en décolleté. Tu as l'air bien coquine aujourd'hui. Tu as repéré un garçon peut-être ? Quelle question! C'est plutôt eux qui t'ont repérée, regarde-toi, tu es tellement belle. Pas aussi belle que moi, sans vouloir te re-vexer, mais très très belle. Elle marqua une nouvelle pause pour regarder sa soeur avec ses grands yeux enfantins, puis elle hocha rapidement la tête et positivement. Vraiment, hein, vraiment! Tu ferais une belle salope si tu n'étais pas aussi sainte-nitouche. Pardon soeurette, tu sais que je ne peux pas m'empêcher de critiquer ton adoration pour Jésus. Moi aussi je l'adore, mais pas au même point que toi et heureusement, c'est un coup à terminer dans l'asile.

Son rire cristallin raisonna dans le couloir mais s'arrêta soudainement lorsque Becki se rendit compte que sa soeur ne riait pas du tout du tout.

- Sinon, ça va?

Et hop, un petit sourire angélique, mine de rien, comme si le discours qu'elle venait de faire n'avait pas eu lieu, et comme si toutes les remarques envers sa soeur, n'avaient pas été prononcées non plus.

Quelle journée magnifique pour Theresa. Les oiseaux chantent, les fleurs grandissent et la nourriture à la cafétéria est genre délicieuse.. et Becki, la sœur de Theresa. Tient, pendant un moment, la brune avait oublié la blonde. Du moins jusqu'à ce que Becki prononce des mots interdits... Et BIM, Theresa claqua Becki sous le ordres de sa mère.

"Maman m'a dit de te corriger si tu disais des gros mots. Ne crois pas que c'est un attaque personnelle contre toi, j trouve complètement malsain de frapper sa sœur." La belle marqua une pause, et dit, avec un sourire sarcastique:" Tu veux que je t'explique le mot malsain? Tu pourras le rajouter à ta liste de mot genre cuisine, religion ou AVORTEMENT." Theresa approcha son visage de celui de sa sœur et, avec un regard noir, lui dit: "Jamais au grand jamais n'emploie ce mot à l'affirmatif! Ce sera toujours Non, ni ne na, nan AVORTEMEEEEEENT!"

Une expression se repositionna sur le visage bronzé de Theresa. Enfin, avant qu'elle se rappelle d'un truc! Où était Becki vendredi soir pour nourrir les sans abris. La blonde à la petite cervelle allait devoir s'expliquer.

"D'ailleurs, t'étais pas censée nourrir les sans abris avec moi espèce de petite bécasse? On voulait justement que tu nous fasse un rap sur les œufs qu'on leur a servi! T'es genre super bonne pour rapper. A la place, on a dû laisser Rodolphe le clochard nous faire une symphonie avec sa flute de paon faire en bouteille de bière! Bon c'était très intéressant, mais t'étais censée venir! Et à cause de ça, j'vais dire à Mère que tu as utilisé notre carte de crédit pour t'acheter ta robe de trainée. Remarque, avec cette attitude de fille legére que tu as, tu peux te permettre de porte un truc qui révèle ton... Ton... Jardin secret!"

Un air d'indignation s'installa sur le visage gracieux de Theresa. ET cet air d'indignation se transforma en une sorte de gêne lorsque sa sœur évoque la sujet de sa chambre... Hmmm. Bon, il est vrai que Theresa ne lui avait pas dit le numéro de sa chambre. Pourquoi? Tout simplement parce qu'elle voulait un minimum d'air et pour pas que sa soeur invite ses copains tout crados genre Chuck (a), à venir dormir dans les draps de satin de la jolie châtain.

"Ma chambre... Euh... En fait j'habite pas au pensionnat de l'école. Y'avait plus de place, alors je suis allée dans un autre pensionnat genre trèèèèès loin. Tu vas pas faire 60 kilomètres juste pour me voir, hein Beck'?" Un large sourire désolé s'afficha sur la grande bouche de Miss Epley. S'en suivit un signe de croix sur son buste, implorant dieu de bien vouloir pardonner son mensonge qui était, soyons réaliste, complètement obligé.

Becki ne sentit pas la gifle arriver et ne la compris pas non plus. Elle se remémorisa le discours qu'elle venait de faire pour voir ce qui n'allait pas dedans. Oops, les gros mots. Ca avait été plus fort qu'elle, ils étaient sortis de sa bouche comme ça, comme par magie oui, sans qu'elle s'en rende compte. Aurait-elle oublier qu'elle ne peut pas les employer vers sa famille? Mais elle en dit tellement souvent avec ses autres copines que ça devient une habitude. Il est certain que jamais on n'entendra Theresa prononcer un gros mot, c'est à peine si elle est gênée de dire "zut". Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, comme lorsqu'elle était petite et qu'elle recevait la fessée, puis elle porta sa main à sa joue par réflexe, pour "tâter le terrain". Bon, pas de bosse, c'est étonnant, sa soeur y est allée fort, on peut dire qu'elle s'est défoulée malgré le fait que ça soit "malsain". Enfin, notre blondinette réussit à ouvrir la bouche.

- M... m... mais c'est MECHANT. Oui tu aurais pu faire croire à maman que tu m'as tapée, et ne PAS le faire réel... réalité... REELLEMENT! Je dois être toute rouge en plus et il y a nu match à encourager ce soir! Elle sortit un petit miroir de son sac et sa bouche se transforma en un grand "O". OH MON DIEU. Ben voilà, regarde ce que tu as fais Theresa! J'ai la trace de ta main sur ma joue! J'aurais l'air de quoi moi? Je vais aller me plaindre à SOS enfant maltraité si ça continue. Tu dis que c'est malsain mais pourtant tu le fais. Elle prit son air boudeur pour écouter sa grande soeur et sa morale sur l'avortement. Bon ben ça va, tu crois pas que j'ai compris là maintenant ? PAS D'AVORTEMENT, PAS D'A-VOR-TE-MENT! PAS D'AVORTEMEEEEEENT.

Elle tapa des pieds sur le sol en hurlant cela, devenant hystérique, et se ressaisit lorsqu'elle remarqua tous les regards qui se posaient sur elle. Mais elle n'eut pas le temps de s'excuser auprès des autres, sa soeur lui demanda des explications sur vendredi soir. Ah oui, c'est vrai qu'elle devait nourrir les sans abris. Mais qu'est-ce qu'elle en a à faire des sans abris? Ils avaient qu'à travailler ou aller à l'école, bah ouais quoi. Vous avez déjà vue une fille populaire et pompom girl se préoccuper des sans abris? Jamais? C'est normal, c'est dans leur nature d'être aussi égoïste. Et puis elle se voyait mal faire un rap sur les oeufs, une fois de plus. Bon, il faut vite qu'elle trouve une excuse, car si on se souvient bien, elle était à la fête de, oui enfin on s'en fou c'était quelqu'un qui faisait une fête quoi. D'ailleurs, elle se revoit sur les épaules d'un gars, en train de crier, de danser et d'enlever sa robe pour finir en sous-vêtements comme la plupart des autres filles.

- J'étais à une collecte de vêtements pour les gens pauvres, j'en... J'en ai donné! Et puis je suis certaine que Rodolphe était très bien, c'est un très bon musicien et il est très rigolo lorsqu'il sourit, il lui reste plus qu'une dent. Comment va-t-il d'ailleurs?

Elle fit mine de s'intéresser à lui alors que, comme dit plus haut, elle en a rien à faire du tout.

- Comment ça t'habite à genre 60 km de l'école? Oh mon Dieu ma pauvre soeur tu dois te lever vraiment tôt pour venir le matin! Mais si ne t'inquiète pas, je ferais ces 60 km pour venir te voir! Je ne vais pas te laisser moisir dans un autre pensionnat les week end, surtout que tu ne dois pas encore avoir d'amis. C'est vraiment dommage car il y a encore deux jours, je n'avais personne avec moi mais ils m'ont dis qu'une fille va venir dans ma chambre... CA AURAIT ETE TROP COOL QUE TU VIENNES! Vraiment dommage hein. L'année prochaine !

Becki ne fit pas attention au signe de croix que sa soeur venait de faire, pour que Dieu pardonne son mensonge. Non, au lieu de ça, elle lui mit une gifle à son tour, une très bonne gifle d'ailleurs.

-Ca c'est pour le mot "traînée". Et... Ne va pas croire que c'est une attaque personnelle contre toi, oh non, je trouve ça malsain de frapper sa soeur. Soeur chérie. Minimoy lui adressa une petite moue enfantine, histoire de se faire à son tour pardonner.

"Un match? UN MATCH? J'appelle pas ça un match moi, mais de la prostitution! Sérieux, bouger son postérieur devant des joueurs en rute... Tu devrais avoir honte Becki, j'vais dire à Mère que tu aimes te... Te... Trémousser devant des garçons peu fréquentables!"

Theresa était énervée. Sa sœur devait comprendre qu'être une cheerleader, c'était pareil que de se prostituer.

"Ne comprends-tu pas Becki rikiki?! Ce n'est pas une question pour savoir si tu as donné ou non... Non, c'est pour que tu viennes m'aider à donner un peu de bonheur à ces gens qui ont eu moins de chance que nous." La belle soupira; "Rodolphe va bien... Mais il m'a dit un truc du genre "Oh Becki me manque, elle m'avait montré quelque chose d'incroyable avec sa bouche la dernière fois", qu'est ce que tu lui as encore fait petite saute! T'as manqué à tout le monde pendant cette soirée, si si, je t'assure, c'est dur à croire, mais c'est vrai."

Theresa esquissa un léger sourire face à ce petit mensonge. A son boulot, personne n'aimait Becki parce qu'elle passait son temps à se plaindre et à manger la bouffe prévue pour les sans abris. Mais La brunette ne pouvait s'empêcher de vouloir sa sœur à ses côté. C'était peut être un moyen de se rassurer ou je ne sais quoi.
Becki aborda le sujet des chambres. Oh snap!

"Nan Becki, le seigneur a voulu me donner une mission. Et si celle-ci est de dormir dans un pensionnat, je l'accomplirait... Parce que je l'aime Becki." La jeune femme essuya un petit larme qui coulait le long de sa joue blushée et reprit: " Becki, j'ai un truc à te dire... Je ne suis plus vierge. Hier soir, pendant que je faisais m dixième prière quotidienne, j'ai senti le seigneur en moi... Tu sais, une sortie de sensation de brulure, comme si tu te mettais une bouillotte très chaude en bas, c'est ça que j'ai ressenti. Le seigneur m'a pénétrée Becki, IL M'A PENETREEEEE!!!!!" La belle regarda autour pour voir si personne ne l'avait entendu et reprit, une nouvelle fois: "Je suis si contente Becki! Mais ne le dis pas à maman! Elle m'enverrai dans une église où les sœurs font des choses interdites et où les douches sont communes... Seigneur aiiiiide moi."

Theresa s'apprêta à faire son signe de croix habituel, pour demander le pardon lorsqu'elle sentit une rougeur sur sa joue. A une vitesses impressionnante, Becki lui avait mis la plus grosse tarte qu'elle avait jamais vue. Miss Epley resta calme bien sûr, histoire de ne pas faire de "scandale". D'une voix douce et protectrice, elle dit à sa petite sœur:

"Je t'aime tellement Becki, fais moi un câlin." La jeune femme saisit Becki dans ses bras en commença à la serrer très très fort. Trop fort peut être. C'est pas comme si c'était voulu, hein. Puis, sans attendre la belle saisit les cheveux de sa soeur qu'elle tira de toute ses forces. Ça y'est, vous allez tous assister à une bagarre digne de la famille Epley (a).

» Theresa ; Jesus, can you replace my sister?